L'hystérique

Mettez-la/ le en contradiction avec ce qu'il avance:
"Mais oui,répond-elle/il,c'est ce que je dis."Comme par une éponge,la contradiction a été bue.
Mais soutenez la contradiction,si vous pouvez:aussitôt,vous deviendrez persécuteur.Ici,la vérité est une persécution en soi.
Que cette vérité persécutrice s'enfonce comme un coin dans la défense élastique,jusqu'à l'ébranler,et ce sera le délire ou la dépression.

Le "problème" si s'en est un, avec une structure hystérique, (elle n'existe plus beaucoup sous la forme freudienne : à l'heure actuelle nous parlons d'histrionie) c'est qu'elle est empathique ce qui revient à dire que ce qui motive cette structure c'est l'amour : un besoin par rapport au manque.
Rien de blâmable, comme dans toutes structures d'ailleurs, ceux ne sont que des défenses J'aime beaucoup cette structure, je la connais bien, parce qu'une fois dépassée, c'est une des rares qui soit pleine de sincérité et d'amour. Sans cette structure, il n'y aurait ni poètes, ni comédiens, ni artistes

Hello

On peut être aussi hystérique, obsessionnel(e), pervers(e), psychotique... en même temps.
Ce que je veux dire est ça peut changer ou bien l'on peut se retrouver dans tout?

Amitiés
Ingrid

Absolument Ingrid, nous portons tous des aspects de chacune de ces structures, à des degrés différents. On ne parle de structure que lorsqu'il s'agit de comportements installés.
Avec une classification : allant de la névrose à la psychose (DSMIV et CIM 10...atchoum )

Nous sommes de belles mosaïques même si ce n'est pas toujours confortable.



Nota bene : En psychologie, et par analogie avec la biologie, les structures désignent des "systèmes organisés qui sous-tendraient les comportements" (Richelle, dans Doron & Parot, 1991, p. 563). Il faut souligner que les "structures psychologiques" ne sont pas observables en tant que telles (on dit aussi que ce sont des "compétences"). Elles sont inférées (donc "construites") à partir des comportements qui eux, sont observables (on dit aussi que ce sont des "performances"). Selon Marc Richelle, en psychologie, la notion de structure tend à rendre compte de la "relative stabilité dans le temps des conduites", c'est-à-dire leur permanence ou aussi, leur "conservation".

N'oublions pas : le désir de l'hystérique est d'être insatisfaite, d'où la difficulté !

Bonjour

Il semblerait que la différence importante entre la névrose et la psychose c'est que dans la première, l'être souffre, le sait, le sent et veut s'en sortir, dans la seconde c'est beaucoup plus compliqué parce qu'en général cette structure est fixée sur des certitudes, ce n'est pas moi c'est l'autre qui doit disparaître...je souffre à cause de l'autre.

L'hystérie est une psycho-névrose, elle entre donc dans la première catégorie. Alors quand bien même son désir inconscient serait l'insatisfaction, qu'est-ce que cela veut dire concrètement ou autrement dit qu'elle est l'issue pour la psychanalyse ?

Bonne journée

Bonjour,

La réponse principale de l'hystérique à une quelconque ouverture :
Oui je sais bien, mais quand même... (selon le propos abordé)

Cela veut dire de très fortes résistances et un travail long et difficile pour elle-même (puisque la souffrance est réelle) et celui qui l'accompagne

Il convient donc de caresser les résistances pour installer la confiance, puis doucement faire prendre conscience puisque l'hystérique est effrayée par la pensée.

Une question à proscrire : "Qu'en pensez-vous ?"

En psychanalyse la guérison est "de surcroit". L'objectif ne serait-il pas, plus modestement, de mieux vivre avec soi et les autres ?
Oui je sais ce n'est peut être pas la réponse attendue.
Mais comment répondre puisque toute thérapie est l'affaire de chacun ? Que chaque cas étant unique, l'évolution de la thérapie n'est pas d'avance (et heureusement) prévisible ?

Et n'est-ce pas le lot de tout travail thérapeutique, psychanalyse ou non ?

A plus

Bonjour ,

L'hystérique est effrayée par la pensée,oui,mais celle des autres car ses convictions sont inébranlables.

tout à fait Soleille ; c'est bien ce qui est problématique !

Je n'attends pas une réponse en particulier néanmoins la tienne me parle.

J'interroge sur d'autres façons de voir, sachant qu'en psychothérapie les grilles de lecture et l'approche sont différentes de la psychanalyse.

Si la structure hystérique a "du mal" avec la pensée c'est pour diverses raisons et notamment parcequ'elle se vit dans l'affectif : par et dans les émotions (plutôt en + qu' en -). Ces dernières la submergent...et ce sont celles-ci qu'elle devra apprivoiser.

Un point commun en psychanalyse comme en psychothérapie : la guérison vient "de surcroit". L'objectif est de mieux vivre avec soi et les autres c'est sûr : c'est le patient qui reste l'artisan de sa "guérison" en se servant des outils qui lui sont proposés par le psy, qui demeure juste
un catalyseur, un levier.

Lorsque les convictions sont inébranlables...on touche à la parano
pour la structure hystérique c'est la sphère des sentiments qui est "intouchable". (selon mon approche qui ne fait pas valeur de vérité absolue mais qui peut se constater dans la pratique)



PS : merci pour le sujet Soleille

Coucou toutes et tous

Si ça vous intéresse et que le désir est là, vous pouvez aller jeter un coup d'oeil sur ce dossier intéressant sur notre chère Dora.

Liliane est je pense une psychanalyste et une femme formidable. C'est une psychanalyste accessible et qui tout comme nous analysant(e)s se pose toujous et encore des questions. C'est comme avec le désir qui est toujours là

http://liliane.fainsilber.free.fr/lecture_lacan/formations/lacan-fdi.htm


Amitiés, Ingrid

:flower:

Oui, je suis tout à fait d'accord chaque analyse est unique.
Je crois que le/la psychanalyste nous écoute dans notre singularité.

Ma psychanalyste me disait aussi qu'en analyse il est normal de passer par différents états.

Belle journée
Ingrid

Oui Marie-Do,j'avais la parano en tête (entre autre) car s'il y a bien une structure où il y a reconversion,c'est bien dans l'hystérie.
L'hystérie est toujours sur une frontière.

Dans tout processus de transformation et par extension de prises de conscience, il y a inévitablement avant l'intégration, différents états
qui vont jusqu'à un sentiment de stagnation voire de régression...difficile de se défaire de nos anciens schèmes, c'est rassurant de le savoir ce sont des stades naturels de maturation.

Coucou

Tu as raison, Soleille au sujet de la conversion hystérique.

Cette frontière pour la structure hystérique je l'appelle "la lame du rasoir"

Avoir envie de.. ,désirer sciemment quelque chose, est différent du désir inconscient de la psychanalyse Ingrid.
Dans tes posts je me demande parfois s'il n'y a pas confusion ?
A plus

pothieu a écrit:

Avoir envie de.. ,désirer sciemment quelque chose, est différent du désir inconscient de la psychanalyse Ingrid.
Dans tes posts je me demande parfois s'il n'y a pas confusion ?
A plus

Coucou Pothieu

Oui, tu as raison et je sais bien pour la différence et ça n'est pas pour rien que l'on entre en analyse d'ailleurs je crois, parce que par exemple parfois on veut quelquechose, alors qu'en réailté ça n'est pas le cas.

Maintenant, sur un autre plan, je ne sais pas si je confonds ces 2 désirs? Mais, c'est une bonne question que tu poses.

Quel message t'a fait penser à ça?

Amitiés
Ingrid

Sur les Ailes du Désir. Je ne connais pas la nature de celui qui
m'anime au plus profond de mon Etre, celui qui me donne
cette formidable pulsion de vie, ou qui parfois me pousse
à me détruire...
Les seuls désirs que je puisse connaître et dont les contours se
dessinent sur la Toile de ma vie, me ravissent ou m'effrayent.
Ils m'étreignent avec force ou douceur, se colorent parfois
d'interdits, et de craintes, en me laissant la liberté de les accueillir,
de les vivre joyeusement ou de les laisser s'évanouir puis disparaître.

C'est joli ça, merci

Marie-do, quand tu dis : "ou qui parfois me pousse
à me détruire...", fais-tu référence à la pulsion de mort?

Bises
Ingrid

Probablement oui :flower:

J'aime bien mettre un peu de poésie, de légèreté dans
ce qui apparaît trop souvent comme des entraves

Bon week-end douce Ingrid