la passion

Tel est le jeu de l’illusion passionnelle, une des plus puissantes illusions dont l’esprit humain puisse être le siège. Ce que le passionné aime au fond, c’est de pouvoir s’étourdir dans la volupté de la passion et il ne peut s’étourdir qu’en s’évadant de la réalité. Soyons honnêtes : il est impossible de séparer la passion de quelque chose de la genèse d’illusions. Ce que nous pouvons aussi comprendre, c’est que " les " passions nourrissent l’ego et flattent l'égocentrisme. Les passions tournent autour du moi. Les passions sont par nature égocentriques. Elles sont autant de manières qu’a le moi de se donner le culte de lui-même, de se procurer du plaisir, autant que de se faire valoir devant autrui, ce qui revient au même. La poursuite des passions se déroule dans l’enceinte même de la pensée de l’ego. Elle ne rencontre réellement ni le Monde, ni les autres, ni la Réalité. La conduite passionnelle est aveugle du fait de sa propre clôture sur soi, elle ne connaît pas la générosité. Elle ne sait que prendre ou consommer, le plus souvent, elle ne sait pas donner.

https://2img.net/r/ihimizer/img174/8384/fleursdorientiu3.jpg

http://www.isabelle-alonso.com/article.php3?id_article=19

pour méditer sur l'injustice de la justice

Excuse-moi Domino, mais de manière générale, je pense que l'expression "crime passionnel" est tout à fait impropre. C'est même sans doute déjà un aspect de l'injustice que tu dénonces.

On veut rendre là acceptable l'inacceptable. Parler d'amour fou et inconditionnel là où existent en réalité la violence, la manipulation, voire la perversion et la maladie mentale.

Rien à voir avec par exemple la passion de la connaissance.

Bonjour

C'est pourquoi je pense qu'il est plus juste de parler de délire passionnel plutôt que d'amour dans ces cas là. Qui dit "délire" dit trouble, et comportement pathologique

Rien à voir en effet avec la passion de la connaissance, de la vie.

Je connais une femme dont la passion de l'horticulture par exemple,
la pousse à associer les couleurs, à marier les espèces, à créer des coins de jardins de toute beauté, sans oublier la protection des oiseaux
pour lesquels elle aménage des lieux de vie naturels, et le plaisir, la joie qu'elle respire lorsqu'elle nous fait partager sa passion s'appelle de l'amour

Quiconque vit sa passion de tout son coeur, quel que soit le domaine,
ne peut que l'offrir en partage et toucher quelque chose en nous.
Nous sommes alors bien loin de l'égoisme, même si au départ cette passion nourrit un plaisir, un besoin personnel.
Cette passion là nous inspire, nous transporte et peut-être nous transforme.
Quelle tristesse si elle n'existait pas.

Oui la passion est l'énergie stimulante qui a un besoin urgent de s'exterioriser, de se manifester au grand jour, pour sont propre plaisir et celui des autres, elle touche principalement les artistes, les poetes, avoir quelque chose à exprimer et ne pas s'emprisonner dans sa propre personnalité : un débordement de vie en somme.

Bonjour

En terme psychologique tu as raison Marie-Do, c'est bien d'un délire passionnel dont il est question puisque la castration n'est pas introjecté et qu'il y a passage à l'acte. Mais....

Mais... il y a crime. Et en matière de droit, celui-ci doit être énnoncé, ainsi que l'origine qui elle, est passionnelle... Donc : crime passionnel

A l'expert de juger du délire ou non. Car dans le cas de délire, l'avocat pourrait plaider l'irresponsabilité et soustraire le (la) criminel (le) à la peine.

Et oui, comme dirait E. Morin, c'est complexe !!

Alors que la passion de la peinture, des tites fleurs, du chocolat...

A plus

Citation :

A l'expert de juger du délire ou non. Car dans le cas de délire, l'avocat pourrait plaider l'irresponsabilité et soustraire le (la) criminel (le) à la peine

.

Tu as certainement raison Pothieu, si l'on part du principe qu'un crime
ou que de tuer est le comportement normal d'un être équilibré...est-ce le cas ?

Il n'est plus question de juger, mais de soigner, d'élever la condition humaine à celle de Dieu vivant.

Rien que ça Marc ! tu m'inquiètes là...Si je peux me permettre.
Tout ça me fait penser à des propos de gourou...

Je te rappelle, de plus, que nous sommes en psychanalyse sur ce post

Oui Marie-Do rien que ça ! ne t'inquiètes pas pour moi car je mesure la portée de mes propos et je les trouvent en accord et comme faisant partie d'une suite logique à la psychanalyse "je précise bien le terme"soigner"...Si je peux me permettre.
Tout cela te fait penser à des propos de gourou...Je me goure où en parlant de Dieu vivant? ne sommes nous pas le fruit d'une longue recherche sur nos origines"qui suis-je ou vais-je,dans qu'elle étagère

Blague à part, lorsque j'utilise le mot Dieu je l'entend dans le sens le plus noble du terme, à savoir "divinité" ou "deviné" ou "devin" qui je suis ou qui sommes nous en faisant tomber les barrières de l'égo.

Marc,
Je te connais, et je n'ai pas la prétention de répondre à ta place, ni traduire ce que je comprends de ce que tu dis généralement cependant
lorsque tu présentes la chose ainsi

Citation :

Il n'est plus question de juger, mais de soigner, d'élever la condition humaine à celle de Dieu vivant

.

Où te places-tu ? Quelle est la liberté de l'autre dans ce que tu écris ? Qui t'assure que devenir un Dieu vivant soit le désir de l'autre ? Qui soigne, qui élève la condition humaine, de surcroît à la place de Dieu vivant

Je me place nulle part ailleurs que là ou je me trouve. La liberté de l'autre dans ce que j'écri? elle se trouve dans ce que l'autre éprouve dans son ressenti sur ce qu'il perçoit en lisant entre les lignes.Rien ne m'assure que devenir un Dieu vivant soit le désir de l'autre ? mais ce qui me rassure est
de savoir que l'autre ignore qu'il est cela. Qui soigne, qui élève la condition humaine, de surcroît à la place de Dieu vivant , à mon avis c'est chacun à sont niveau de conscience éclairé par la lumière des autres.Au passage je te fait coucou Domino :farao:

Tu sais, vouloir être lu entre les lignes c'est souhaiter que l'autre te devine,
et courir le risque de voir tes propos interprétés, pas forcément comme tu le souhaitais d'ailleurs.

salut marc, dieu est un problème insoluble, car chacun y trouve ce qu'il apporte...

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur ce coup Marie-Do,"lire entre les lignes c'est souhaiter que l'autre me devine,
et courir le risque d'être interprété, pas forcément comme je le souhaitais".

Pour cette raison on ne sera pas toujours d'accord sur tout mais surtout d'accord lorsque nous sommes sur la meme longueur d'onde.

Salut Domino, comme le terrain est glissant, car il a plu à Dieu, je vais dire "D" comme devenir, "I" comme instruire, "E" comme élever, "U" comme unifier.

Désolée je persiste ; rien à voir dans la violence conjugale avec amour et passion. Rien de noble. Que du moche

Je partage ton avis sur la violence conjugale qui serait supposée être le fruit de l'amour Dame Naît. Manquerait plus qu'ça.
C'est moche et destructeur en effet.
Toute passion ne pousse pas à la violence heureusement, celles que l'on évoquait notamment plus haut même si nombreuses sont celles qui peuvent nous éloigner de notre équilibre.

Dans la violence conjugale l'homme ou la femme veux imposer sa façon de voir les choses,si il ou elle n'y parvient pas il y a conflit. Attendre que la pression retombe change la façon de voir et permet de trouver une issue favorable au problème, c'est peut etre simpliste mais selon moi c'est un bon début.

Je ne suis pas sûre qu'il s'agisse de passion amoureuse dans ce type de conflit Marc

La passion amoureuse telle que nous pouvons l'évoquer ici représente l’espoir de paradis qui ne s’estompe jamais. Toutes les quêtes de notre vie sont liées au fantasme de paradis perdu, fantasme d’un objet idéal, d’une mère toujours présente et toujours bonne qui, en fait, n’a jamais existé, mais que nous tentons de retrouver dans la passion amoureuse, à l’aide de la mémoire du corps. Aussi le féminin et la passion amoureuse se rejoignent-ils.
La passion signe le retour au Tout maternel, car la femme, au-delà de l’homme désiré, s’adresse au Tout Amour du début de la vie (la mère de la préoccupation maternelle primaire, pour reprendre l’expression de Winnicott) dans lequel elle s’engloutit avec son partenaire, comme les rivières se jettent dans la mer, matrice de l’humanité.
Eros, porté à son paroxysme, rejoint Thanatos : la vie est un long détour vers la mort. C’est le retour au Paradis perdu d’avant la Chute. Freud parle, à propos de Tristan et Iseult, l’opéra de la passion amoureuse, de « fin du monde »…
La poèsie, le cinéma, les Opéras, ne manquent pas de nourrir le sujet.

Un lien qui pourrait vous intéresser

http://1001nights.free.fr/article.php3?id_article=492

Très intéressant, merci Marie-Do