sous le vent du soir
Cherchant l’inspiration comme la note juste sur un piano
Ma peau frissonne
Le vent souillé des poussières de Babylone
Déssèche mon épiderme comme il use la surface de la terre ferme
Mes dreads comme des lianes
Rappel de ma nature sauvage
Je n’oublie ni les limites
Ni la puissance d’une image
Trouver la mienne
Dans les reflets que me renvoie le paysage
Toujours changeants
Mais me laissant chaque jour un peu plus sage
Des pièges du formatage je connais les ravages
Mais je m’accorde encore le droit de penser autrement
D’accepter mes limites parfois, tout simplement
Mes plus humbles désirs
Hérités depuis des millénaires
De conditionnement
Tout ce qu’il faut souffrir pour
Voir sous cet angle de la pensée où
On bénit la douleur pour ce qu’elle nous apprend
J’ai banni la couleur du désespoir de mes sentiments
Et même quand je broie du rouge
Quand trop de ciel gris me donne le blues
Le noir de mon iris est prémice d’un espoir
Jubilatoire
Quand à force de morts et renaissances
Ne désirer rien que ce processus de croissance
Où l’on se sent s’élever à mesure que l’on se sait
Si petit
Si petit
Si petit
Si puissant
Quel incroyable potentiel d’énergie
Avant de retourner au Néant
A l’absolu de la conscience
L’inspiration me cherche
Comme une allumette qui gratte sa boîte
De peur de me consumer
Je lui résiste un peu
Mais elle finira par jaillir
De ma peau qui frissonne
L’étincelle du réveil
Pour mon sang qui se meut comme lave sous terre
Mes dreads comme des antennes
Reliées à ma nature divine
Dans ma quête il n’est pas un lien
Que je ne cherche à dénouer
Pour en percer le mystère
Et peut-être le briser
Je n’oublie ni la limite
Ni les puissances d’une parole
Ni la force d’un écrit
Ni son dérisoire pouvoir
Trouver le mien
Dans l’attente d’un destin
Qu’on a tous à construire
Choisir à ne pas nuire à son prochain
Parce que son cœur est le tien
Une morale si simpliste
Que je m’excuserai presque
Mais l’amour est le secret
Pas vraiment pittoresque
Pour vivre ensemble en paix
Son âme avec son corps
Son image avec son cœur
Des détours du mental
Aux renoncements libérateurs
Dans ce jeu truqué
Malmenée par mes peurs
Je suis Une
Me demander de me poser sur la lune
En choisissant des opinions pour toujours m’y tenir
Adopter une philosophie unique et vivre dans le seul but
De ne jamais la faire mentir
Autant me vouer à cette mort de l’esprit
Que tu condamnes
ISTINA