conscience de quoi ?

Avoir la conscience du monde,c'est avoir la conscience des autres et avoir la conscience des autres,c'est avoir la conscience de soi.
Qui entre dans la confusion mentale ou dans un épisode psychotique n'a plus cette conscience.
Et justement,si le monde apparaît comme étrange et paradoxal,il me semble que c'est plutôt une perte de conscience où les repères s'embrouillent;car la conscience est tout en repères.

Bon week-end,

…
ces repères, ne sont-ils pas une construction à partir d'un ensemble d'échanges qui se tissent au fil du temps ? Et que se passe-t-il alors quand ces repères changent brusquement ou que leur "contour" devient flou à force de paradoxe ?


Je trouve que la réflexion, et donc le tissage des fils distendus est possible à partir du moment où l'on accepte l'étrangeté et les paradoxes comme faisant parties du monde.

et quand on a jamais accepté à tisser!!!
on a rien compris et on peut vivre ou mourir sans que rien n'évolue!!!

je croyais que j'étais dans ce monde pour "servir à quelque chose"

j'ai l'impression que je ne sert à rien, la vision que j'ai de moi est parfois si noire!!!

peut etre dois je accepter de ne servir à rien ici bas?

oui Domino

je me dois d'accepter de me rendre des comptes et je n'en suis pas capable!!!
pourquoi une telle obstination?????

Tant que tu n'auras pas trouvé ce qui cloche en toi,ton "symptôme".

Amicalement,

Nous avons conscience de soi, des autres et du monde
en fonction de celui, celle que nous sommes, de nos perceptions,
de notre réflexion, et du sens que nous donnons à ce que nous vivons.
Cette conscience là se modifie avec le temps et l'expérience.
Avoir conscience de nos limites, de notre fonctionnement, de notre nature d'humain, et l'accepter, est un premier pas pour grandir en conscience.

Ouaouhh ! mais c'est donc bien vrai, admettre notre côté humain, pour beaucoup ça demande encore un max de boulot !

Winnebago, je suis un peu comme toi en ce moment.

Je pense souvent que j'ai été envoyée sur terre par erreur, pas au bon endroit, pas au bon moment, pas dans la bonne peau...

Tout ce que je vois autour de moi, méchanceté, égoïsme, certitudes plaquées sur les autres, jalousie, paresse... me fait souffrir. Non que je ne le pratique pas moi-même. Mais j'essaie de travailler sur moi, dans une optique de non-nuisance. Et toute cette confusion-agitation me blesse... Je voudrais plus de silence, plus de calme.

Dans ces moments là j'aime bien le bouddhisme et puis la sagesse populaire. Si on est "écorchée vive", "un ptit peu trop fragile" et bien alors il faut apprendre à vivre avec ça. Pas la peine de chercher du côté d'un éventuel symptôme. Cra c'est peut-être le monde tel qu'il est, le symptôme.

Tiens bon

mon symptome Soleille, est que je n'arrive pas à aimer mes parents!!!
Dame Nait, je fais aussi un travail personnel, j'essaie d'aimer mes parents comme ils sont et non plus comme j'aurai aimé qu'ils soient!!!
mais là, c'est pas facile, je manque de respect....
je leur dois la vie après tout!!!
je vais travailler du coté de l'humilité, ça m'aidera à mieux me respecter et respecter les autres (donc aimer)

Winnebago

Pourquoi serais-tu obligée d'aimer tes parents ? Ils ne t'ont pas
donné la vie...tu as reçu la vie à travers eux, c'est différent.
Penses-tu que metre un enfant au Monde donne tous les droits aux parents ? Aimer est un sentiment qui ne surgit pas spontanément sur commande. Cela implique une réciprocité que
tu n'as peut-être pas ressenti enfant, alors tu t'es fermée pour te protéger.
Tu iras mieux lorsque tu sentiras que le respect ne nécessite pas de l'amour. Et même le respect doit avoir des raisons qui l'inspirent.
Rien ni personne ne t'oblige à aimer envers et contre tout. En soignant les manques de ton enfance, tu apaiseras la haine que tu éprouves, tu t'en détacheras...
Ta vie c'est la Vie qui te l'a offerte.

winnebago,

Tu n'aimes pas tes parents car tu n'es pas libérée d'eux;à l'issue de ton travail personnel,lorsque tu auras acquis ton autonomie de pensée alors ce jour là,tu aimeras tes parents. (ça fait un peu parabole,mais bon...)

Amitiés,

Je pense comme Marie-Do qu'il n'est pas obligatoire d'aimer ses parents, sauf... si on a un idéal de soi comme être d'amour... On n'est pas obligé non plus d'aimer ses enfants, je suppose :P

D'ailleurs si on regarde bien les petits enfants on s'aperçoit qu'ils n'aiment pas leurs parents tout le temps. Qui n'a jamais entendu le fameux "je ne t'aime pas" sorti de la bouche fraiche de petits chérubins ?

La gratitude ou le respect d'être passé par ce canal de vie c'est autre chose... Ou bien faut il penser "je t'apprécie comme en tant qu'être vivant mais je n'aime pas ce que tu m'as fait" ??? Ou encore "nous n'étions pas faits pour nous entendre" ? Ou simplement prendre nos émotions comme elles viennent, avec un poil de recul et de bienveillance ; un jour je t'offre des roses, un autre jour je ne t'aime pas, un autre jour je vois ton visage dans mon mirroir....

Bonjour à tous

Je ne trouve pas que ça fasse parabole Soleille
comment pourrait-il y avoir de l'amour sous la contrainte ?
Comment aimer véritablement, si l'on n'est pas libre(s) ?

Je me souviens qu'en cours de thérapie j'ai contacté
ces sentiments de colère, de peur et même de "haine"
envers mes parents et combien j'ai eu la trouille d'en mourir
et d'aller tout droit en "enfer"...Terrible.
Cela a été libérateur à partir du moment où j'ai accepté de voir ma souffrance. Celle liée à mes besoins insatisfaits, à mes rêves de puissance
et d'amour inconditionnel...J'en ai versé des larmes, de tout mon coeur,
de tout mon corps. Puis un jour, j'ai réalisé que mes propres parents portaient eux-mêmes un enfant blessé, qu'ils ne pouvaient me donner que ce qu'ils avaient reçu

Il existe de nombreux cas de maltraitance grave, de comportements
impardonnables de la part de parents "malades" (fragile psychologiquement) et là il n'est pas possible de pardonner, d'aimer...à moins d'être un Bouddha, un Christ. Tout au plus pouvons nous nous accorder de l'amour pour devenir libre d'un passé lourd à porter, ne plus
vivre dans la haine.

Dame nait,

Le "je ne t'aime pas des petits chérubins" est un "tu m'aimes trop et je souffre ou je t'aime trop et je souffre",c'est selon.
De toute façon,il y a du trop...

On aime quelqu'un quand justement,on n'est pas obligé de.

Bonne journée à tous,

Oui, je vois ce que tu veux dire Soleille, mais je mettrais aussi dans la parabole la colère et tout ça comme dit Marie-Do...

Je sors de plusieurs réunions familiales où j'ai eu tout le loisir de méditer sur le sens de l'amour filial et parental - sans parler de répétitions et de tragédies

Surtout il faut essayer de ne pas se mettre trop de pression, je pense.

très difficile de me mettre sans pression!!!
c'est la maladie qui me rapelle cela!!
oui Marie do, j'ai certainement eu des manques d'amour inconditionnel, mais j'ai plutot l'impression que j'ai calqué l'amour conditionnel!!!si on ne répond pas à mes caprices, je suis frustrée et si on se plie à mes caprices, heureuse dans un premier temps (signe de puissance) et ça passe vite, j'ai toujours besoin de plus!!!
une insasiable je suis!!!
et ça me met effectivement en colère, contre moi!!!je suis une incapable de trouver mon autonomie!!!

Dame nait, il y a un temps pour tout,Soleille je saisi ce que tu dis....et pourtant mon mental résiste!!!

Tu as compris ton fonctionnement Winnebago, et c'est un bon début mais ce n'est pas par le mental que tu guériras : "il" trouvera toujours de bonnes raisons pour t'éviter d'aller dans l'émotion,
le lâcher-prise. La guérison se fait dans le coeur
Sois douce avec toi.

Relativise winne bago

Marc
j'arrive de mieux en mieux à maitriser mon comportement, j'essaie de mieux lacher prise
est ce cela : relativiser?

Posté le: Mer 7 Juin - 18:51 Sujet du message:

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Marc
j'arrive de mieux en mieux à maitriser mon comportement, j'essaie de mieux lacher prise
est ce cela : relativiser

Pour moi, winnebago "relativiser" signifie: regardes autour de toi, prends référence au passé, j'ai traversé beaucoup de galaires dans ma vie et je sais que c'est pas fini, la perte de mon frere, de mon pere, de mes amis et collegues, des souffrances physiques et j'en passe et pourtant la terre tourne, le soleil est toujours là, malgrés les nuages qui parfois le masquent, mes souvenirs d'enfance dans lesquels j'avais hate que les situations insuportables se terminent, tout celà c'est du passé, et ce que je vie ici et maintenant, dans la minute suivante fera aussi partie du passé , alors à quoi bon se prendre la tete, c'est comme cela que je relativise.

Je crois que nos frères et soeurs de tous bords qui vivent famines et guerres, clochards, s.d.f., tolards et autres paumés finissent toujours par relativiser, c'est une question de survie entre enfer et paradis. Tu vois Winnebago la petite boule jaune qui louche un coup en haut, puis un coup en bas et qui porte sur sa tete la balance de l'ange et du démon, je suis sure qu'elle relativise.

Marc ...autres paumés ! ....

Nous sommes tous plus ou moins perdus pour avoir égaré la
boussole

Pardon Marie Do si j'utilise parfois des mots un peu crus comme "paumés " de grace ne me bannis pas :(
Pour répondre à mon amie Winnebago j'avais besoin d'exprimer mon ressenti sans me relire, c'est pas facile de relativiser, surtout Lorsque les obstacles à surmonter débarquent sans prévenir.