LES EMOTIONS

A méditer:

"Aucune éducation ne transforme un être: elle l'éveille" M. Barrès.

Amberwine,

Tu as raison de dire que l'on construit sa personnalité aussi par ses propres expériences mais je n'en démords pas, on l'a construit aussi par l'observation .

Je n'ai pas eu de très bons modèles parentaux, je ne les ais jamais suivi (du moins je l'espère). Il y a beaucoup de carences éducatives chez moi que je tente d'apprendre surtout par l'observation et quelques expériences mais je reste fort prudente car je n'apprécie pas trop l'erreur . J'apprends beaucoup par ce que me raconte ma meilleure amie, je lui pose beaucoup de questions (et aussi Madilou ).
De par ce que j'observe, entend, je modifie ma personnalité (car en fait faut bien le dire, y en a déjà une) car celle que j'ai construite dans mon enfance, elle est pas très top je trouve , c'est plutôt une personnalité de froideur, d'apathie, de non-envie. Y a du bon dans ma personnalité (encore heureux MDR) mais je veux l'améliorer, et c'est principalement par ce qui m'entoure et les petites expériences que j'ose bien faire que j'apprends l'éducation.

Rien que face à la mort d'un être cher, cela n'est pas normal que ça ne m'émeut pas et pourtant ça me rend triste si quelqu'un d'autre en est triste, très bizarre n'est-ce pas?.
On dit que je suis une sans coeur... et pourtant ce n'est pas le cas !
Ce n'est pas que je veuille être comme tout le monde mais ce que je suis ne me convient pas encore, donc je veux le modifier en observant et en essayant de comprendre les réactions des autres pour peut-être ressentir la même chose? En tout cas, je n'ai toujours pas saisi ce qu'il y a de si beau pour aimer la vie, je cherche , je sais juste que cela se trouve dans les émotions !

Il paraît que tout est question d'habitude...

Je ne sais pas si tu es davantage éclairée sur ce que je voulais dire?

Coucou Lilas

Nous re-voilà toujours devant la même question de la communication et du sens que chacun donne aux mots ... vaste chantier toujours en exploration !
Il me semble qu'on se construit (sa personnalité) à la fois sur des bases inscrites quasi génétiquement (mais ça c'est une bien faible chose en fait) et sur nos relations dès la petite enfance. Je te suggère la lecture du dernier bouquin de ton ami Boris ("de chair et d'âme" sept 2006) ... je l'ai commencé mais pas encore achevé !
Heureusement que cette personnalité garde une part de " malléabilité ", de capacité au changement ... ce n'est sans doute pas pour rien que nous naissons avec si peu de "finitions" par rapport au monde animal par exemple . On apprend donc à tout âge, par l'exemple sans doute, mais peut-être beaucoup plus encore par la confrontation, les essais, les expériences.
Donc, je persiste et signe ... à considérer, Lilas, que tu es sur la " bonne voix " des apprentissages (ce que tu appelles ton 'éducation') en ne te contentant pas d'observer mais en y ajoutant tes propres expériences, y compris et surtout des éventuelles erreurs ... c'est d'elles qu'on apprend le plus.
Le but des opérations n'est pas de rentrer dans un moule (pour faire ou pour être " comme tout le monde ") mais bien de chercher " ce qui te convient " comme tu le dis, chercher à être en harmonie avec toi-même. Le contraire s'appelle 'dissonance' et est générateur de peurs, d'angoisses, de mal-être et donne la fâcheuse impression de boiter! Il n'est pas grave d'avoir une jambe plus courte que l'autre si grâce à une semelle orthopédique ou une bonne paire de béquilles on continue à se déplacer, à garder son autonomie.
Que de chemin déjà parcouru, Lilas ... même si tu ne le vois pas, même si tu n'oses pas encore y croire.

Tout plein d'amitié
madilou

Lirai le bouquin de Cyrulnik, merci pour l'info, savais pas

Lilas, serais-tu actuellement en présence de cette question ? Celle d'apporter du réconfort à une personne se trouvant confrontée à la mort d'un proche ?

Bonjour

Lilas a écrit :

Citation :

Rien que face à la mort d'un être cher, cela n'est pas normal que ça ne m'émeut pas et pourtant ça me rend triste si quelqu'un d'autre en est triste, très bizarre n'est-ce pas?.
On dit que je suis une sans coeur... et pourtant ce n'est pas le cas !

Tu sais, ce n'est pas parce que nous ne ressentons pas l'émotion,
qu'elle n'existe pas au fond de soi
De trop grandes souffrances nous obligent à nous blinder pour éviter
de les revivre, pour autant nous restons un être sensible mais qui se protège
Vivre nos émotions à travers la souffrance des autres, et une façon de
se dire par procuration, autrement dit indirectement

Ou faire une psychothérapie en somato

'jour vous tous

Pour te répondre Mi à ta question suivante :

Citation :

Lilas, serais-tu actuellement en présence de cette question ? Celle d'apporter du réconfort à une personne se trouvant confrontée à la mort d'un proche ?

Je n'y suis pas confrontée pour l'instant, ça a été le cas et je ne savais pas comment réagir et plus je vais vieillir plus cela arrivera donc je me pose la question oui .

Quant à Marie-Do et Domino, merci pour les conseils . Dans un premier temps, le conseil de Domino est plus adéquat je pense, ensuite la psychothérapie en somato