"Persona"

Pourquoi cette question Ingrid ? parce que je pense que le désir est une des marques de l’être humain et qu'en tant que tel il doit être reconnu et accepté.

Toute psychanalyse vise à libérer en chacun son désir le plus profond, ses désirs vrais, qui à la différence des besoins dont la satisfaction ne peut pas être différée longtemps (boire, manger, dormir, respirer, être aimé et aimer …), s’inscrivent dans un cycle long qui fait intervenir la rencontre et l’échange avec l’autre, avec les autres.
Ainsi, nous pouvons dire que le désir est moteur de lien social, mais aussi et surtout de créativité, puisque le désir est infini, nous dépasse et nous pousse toujours plus loin dans notre humanité, dans notre qualité d’être.

excuses-moi si je t'ai un tit peu bousculée

"Le masque fait partie de la panoplie du dialogue". J'aime bien cette formulation...

Le masque n'a pas le même sens dans un monologue et dans un dialogue, je pense.

Et si parfois le masque était un rempart contre l'aliénation ?

En ce moment je vis une situation pénible. Je ne peux pas dire ce que je pense sous peine d'avoir des ennuis. Mais je ne veux pas non plus réagir comme la personne en face de moi, car celà nuirait à mon idéal du moi et alors je perdrais ce qui est le plus important. Je suis obligée de danser sur le fil du rasoir pour rester également distante de la spontanéité (automatisme?) et de l'imitation (conformisme), pour inventer chaque jour une nouvelle façon d'être authentiquement en sécurité. C'est pénible et fatigant.

La question que je me pose c'est ; pourquoi je me retrouve si souvent dans cette situation ?

Bonjour Dame Naît

La question que tu te poses est intéressante puisqu'elle révèle
un conflit et certainement un désir de faire autrement.

Dans certaines situations, il est difficile de trouver un équilibre
entre la réalité extérieure (obligations, social...) et notre réalité
intérieure (idéal, besoins...). Pourtant cela s'avère nécessaire si
on ne veut pas y "laisser la peau".
Comment parvenir à adapter nos comportements pour que chacun y trouve son compte ? et surtout sans se trahir soi-même ?

Peut-être est-il important de faire la part entre la réalité et nos projections :
- quels sont les réels ennuis qui risquent d'arriver ? Suis-je capable de les assumer, sinon pourquoi ?

- Comment puis-je modifier mon attitude sans pour autant agir comme l'autre (que je réprouve) ? Quelle alternative ?

- De quoi je me préserve en acceptant cette "dictature" ?

L'idéal du Moi quant à lui (même s'il est narcissique et alors ? )
nous pousse à aller de l'avant, à exprimer ce que l'on porte de meilleur
alors tu as certainement raison de ne pas vouloir le perdre même s'il réclame des ajustements pour ne pas demeurer un désir de toute puissance.

bonne journée

Oui, ce qu'il y a c'est qu'il faut apprendre à se défendre sans attaquer.

S'adapter sans se laisser manipuler.

S'affirmer sans piétiner.

Il faut peut-être porter un masque jusqu'à ce qu'on soit assez fort intérieurement pour supporter la prédation sans dommage ; pour que chaque élément que l'autre essaie de pervertir lui explose à la figure en un jaillissement de lumière.

Car certains utilisent la simplicité et la sincérité de l'autre comme une preuve d'imbécilité et de faiblesse... Il faut à la fois s'auto-analyser et ne pas donner prise...

Bref, j'ai du pain sur la planche

Bonne journée

Car certains utilisent la simplicité et la sincérité de l'autre comme une preuve d'imbécilité et de faiblesse... Il faut à la fois s'auto-analyser et ne pas donner prise... Dame Naît

...à qui le dis-tu...j'en sais quelque chose

Je vais te raconter un rêve : une nuit j'ai rêvé de mon chien.
Il était coupé en deux dans le sens de la moitié,
les "tripes" à l'air...tenant sur 2 pattes : vision d' horreur
mais curieusement je n'ai pas eu peur. Je me suis vue l'approcher
et le bander, pour reconstituer et maintenir son corps...alors il n'est
pas mort.

J'ai fait ce rêve à l'époque où il m'était trés difficile (euphémisme lol)
de prendre la parole dans un groupe tant j'avais peur de montrer ce que j'avais en moi...de m'affirmer. Ce rêve à produit un déclic, il a contribué à me guérir. J'ai appris à faire confiance en mes ressources.
Pour autant, je me protège toujours selon les circonstances
Si je te raconte cela, ce n'est pas pour parler de moi seulement
c'est que je sais qu'il est possible à chacun d'entre nous de dépasser
ses peurs pour aller au plus près de lui-même.

Merci Marie-Do pour ce récit, que je trouve nourricier, enfin je ne sais pas si c'est le bon mot...

En fait, je crois que je suis tout bêtement en train de retomber en dépression, je devrais retourner voir un toubib...

Bises

Coucou

Rassure toi Marie-do , car si je ne t'avais pas répondu plus tôt, c'est parce que je n'arrivais pas à prendre le temps de revenir ici plutôt que maintenant.

Pour te répondre. Eh bien, ça n'est pas une partie de plaisir : angoisse et culpabilité.

Dame nait a écrit:

La question que je me pose c'est ; pourquoi je me retrouve si souvent dans cette situation ?

Dame naît, c'est une bonne question je trouve.
Pour moi, ce que tu évoques, c'est la répétition, et ça peut être une raison pour s'allonger sur le divan si le désir de faire une psychanalyse est là bien entendu.
Ca me fait penser à : Je ne veux pas ça, je n'ai pas envie de ça, mais pourtant j'y suis, et encore, ça recommence, je ne peux pas me sortir de cette situation qui pourtant me fait tant souffrir, etc...
Désir quand tu me colles à la peau.

Bises
Ingrid

Coucou Ingrid,

Et puis,lorsque tu fais une analyse,il faudrait "éliminer" ceux qui participent à ton symptôme. La "scène" des autres de ton symptôme n'est que "répétition générale".

Soleille a écrit:

Coucou Ingrid,

Et puis,lorsque tu fais une analyse,il faudrait "éliminer" ceux qui participent à ton symptôme. La "scène" des autres de ton symptôme n'est que "répétition générale".

Coucou Soleille

Qu'est-ce que tu veux dire?
Merci de ton explication.

Bises
Ingrid

Ceux qui participent au symptôme (famille- collègues - amis etc...) restent eux-mêmes pendant que l'on fait des heures de divan... Ainsi,pas évident de mettre à l'épreuve ce que l'on apprend de soi,des autres pendant ou après l'analyse...

Et puis,quand bien même,cet environnement disparaîtrait pour faire place à un autre,ne le recréérait-on pas?

Pour en revenir au masque,c'est très paradoxal;il y a en fait deux points de vue ici- "deux points de la vue" qui tiennent ,c'est suivant d'où l'on regarde.

Bonjour

Pour info : le sujet de Claude est déplacé en "bavardage"